Mois : septembre 2018

L’île d’Albigny

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Constanza et Giovanni avaient pris le bateau pour l’île d’Albigny, cette terre cachée au large de la Bretagne et de la Normandie. Lors de la traversée ils évoquaient leur voyage en mer en Méditerranée il y a quelques années. La mer de Cornouailles était calme ce jour-là et il faisait beau. Peut-être partaient-ils pour l’île d’Avalon, l’autre monde celtique ? En tout cas là-bas on vivait éternellement jeune grâce au calva issu des pommes de Freya. Ils s’installèrent au manoir des Lys à Quetteville-sur-mer et savourèrent le séjour dans une maison préservée avec cette si jolie bibliothèque et ses toiles préraphaélites.

 

 

 

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Puis ils firent le tour de l’île et méditèrent devant le phare de la Corbière dressé sur son îlot rocheux. La journée était belle, mais le lieu devait être très impressionnant pendant les tempêtes. On disait ici, à Albigny, que l’on pouvait rejoindre le monde médiéval où se situait encore Ourlandia, mais deux siècles avant l’époque de Constanza et Giovanni. La nef qui faisait le voyage devait traverser l’océan déchaîné.  Nos deux Bannis se demandaient s’ils n’allaient pas effectuer un séjour dans ce monde pour y découvrir quelques indices. Mais pour le moment ils préféraient jouir de la quiétude de l’île, de ses verts paysages, de ces côtes rocheuses, de ses magnifiques plages et de ses petits villages.

 

 

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Saint-Enogat

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Bien après les voyages en Orient et en Italie, on était revenu en Bretagne. Le couple avait eu accès à la ville hors du temps de Saint-Enogat ainsi qu’à l’île préservée d’Albigny. C’était un redoutable privilège. On y passa la fin de l’été. La jolie villa que l’on occupait était juchée sur la pointe occidentale. Il y avait un parfum d’Outremonde dans ces ambiances nocturnes. La mer de Cornouailles venait lécher les pieds de la falaise et on se promenait sous la Lune. Là, on se remémorait les lointaines péripéties et on se reposait. La petite ville était tranquille. Il y avait des fêtes mais l’on n’y participait guère. Giovanni observait souvent la mer et cherchait à comprendre son destin. Il était heureux d’avoir croisé la route de Constanza.

 

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